Accueil La vie au CFA Témoignages Témoignage La Compagnie des P’tits Clous
La micro-crèche La Compagnie des P'tits Clous a été créé en 2012 par deux associés qui ont tous les deux constaté la difficulté à faire garder son enfant et ce d'autant plus lorsque l'on vit en campagne.
La structure est une alternative entre la crèche municipale et l'assistante maternelle. En effet, elle accueille 10 enfants, sur une plage horaire qui correspond aux besoins des parents (7h30 - 19h).
La compagnie des p'tits clous compte aujourd'hui 8 structures d'accueil réparties à travers la métropole orléanaise (2 structures à Semoy, 2 structures à Saint Jean de Braye, 2 structures à la Chapelle Saint Mesmin et 2 structures à Orléans) à raison de l'ouverture de deux structures par an depuis 2013.
L'entreprise compte 34 salariés (auxiliaire de puériculture, assistante maternelle, éducatrice de jeunes enfants, infirmière puéricultrice...) dont 4 apprenties. Il y a également un médecin qui gère la partie médicale et santé.
Nous avons toujours reçu des jeunes en stage : des stages courts (stage de 3ème) mais également des stages plus longs (6 mois) pour les BAC PRO Accompagnement, Soins et Services à la Personne notamment.
Avoir des apprentis au sein de nos structures nous permet de former de futurs salariés que nous pourrons recruter après l'obtention du diplôme. En effet, dans notre secteur le recrutement n’est pas simple. Grâce à l'apprentissage, nous savons que nous aurons plusieurs salariés formés à nos méthodes, nos protocoles et nous savons comment ces personnes fonctionnent. C’est un gage de qualité pour nous.
Nous avions pour projet de recruter par apprentissage depuis quelques temps mais cela n'avait pas été possible jusqu'ici, notamment pour des raisons financières. L’aide du gouvernement nous a vraiment permis de pouvoir mettre en place ce projet de recrutement (L'État verse une aide de 4000€ pour le recrutement d'un mineur et 8000€ pour le recrutement d'un majeur en contrat d'apprentissage, si celui-ci est signé avant le 31/12/2021).
Le recrutement de Lorette a été un peu particulier : elle avait déjà un employeur qui ne pouvait malheureusement pas la garder en contrat d’apprentissage. Nous sommes donc entrés en contact avec cet employeur et nous avons pu échanger sur le sérieux et la motivation de Lorette, cela nous a rassuré. Nous avons eu un très bon contact avec elle lors de notre rencontre ce qui nous a permis de concrétiser le projet.
L’accompagnement et la formation des jeunes sont très importants pour nous : ils sont la relève de demain ! Il est important de pouvoir les recevoir, leur faire voir comment fonctionne une entreprise, leur donner une chance de pouvoir se former et de venir vers nos métiers. Nous rencontrons de telles difficultés à recruter que nous envisageons même d’ouvrir notre propre centre de formation.
Non, aucune crainte. Nous sommes habitués à recruter des personnes assez jeunes. Lorette a été recrutée comme si elle était une salariée. Nous avons vite vu sa motivation. Avoir eu un bon retour de son 1er employeur nous a aussi rassuré.
Nous avons été accompagnés par le CFA, notamment sur la partie administrative pour la réalisation des contrats et conventions. Nous avons également apprécié la demi-journée d’information qui a été mise en place. Cela nous a permis d’y voir plus clair.
Lorette a fait des temps d’immersion dans deux de nos micros crèches afin de bien connaître les équipes et les différentes méthodes de travail. Les enfants doivent eux aussi apprendre à la connaître et la voir régulièrement.
Toutes les équipes se sont préparées à l’arrivée de Lorette. Elle a pris ses marques progressivement. Nous sommes des équipes assez proches. Il y a une bonne entente entre nous.
Elle voit progressivement de nouvelles choses : l’accueil et l’accompagnement des parents, la gestion des enfants, l’animation d’activités… Elle participe progressivement au temps de transmission, au temps de repas, tâches ménagères... Elle a des horaires qui lui permettent aussi de tout voir en fonction des temps de la journée. On souhaite que la formation soit la plus riche possible pour elle.
Lors de nos recrutements, si nous avons 2 CV dont 1 personne qui a validé son diplôme par apprentissage, nous estimons que cette personne a au moins un an d’expérience et qu’elle est prête pour travailler. Cette personne a du vécu, des connaissances, de l’expérience. Ce qui n’est pas le cas d’une personne qui a fait que des stages.
Pour finir, ce qui me rendrait fière de cette expérience et de Lorette, ce serait que les parents des enfants oublient qu’elle est apprentie, elle aurait alors parfaitement intégré notre équipe.
Nous avons échangé en interne sur le projet de former une personne par apprentissage et les choses se sont faites naturellement.
J’ai déjà accompagné plusieurs stagiaires sur des périodes de stages plus ou moins longues. En revanche, je vois bien que l’accompagnement n’est pas le même en apprentissage : j’ai vraiment le temps de bien développer chaque tâche, présenter chaque mission.
Très bien. Je sens progressivement une montée en compétence chez Lorette : cela me rend fière et me rassure dans mon rôle.
C'est une expérience très valorisante car c'est avant tout un partage d’expérience. Cela fait 5 ans que je travaille ici, Lorette est notre 1ère apprentie alors c’est nouveau aussi pour moi. J’aime cet échange.
Beaucoup de capacité d’écoute et de bienveillance. Savoir faire attention à autrui.
Avec le temps qui passe et tout ce qu’elle voit en entreprise, j’attends d’elle qu’elle soit comme une professionnelle, une personne de notre équipe, d’avoir les mêmes projets, les mêmes valeurs qui font notre entreprise. J’attends également d’elle qu’elle soit force de proposition, qu’elle impulse des idées, des projets… Elle a la même légitimité qu’une personne en poste.
Pour finir, j’attends d’elle qu’elle réussisse son diplôme, mais je ne m’inquiète pas du tout !
Après l'obtention de mon BAC Sciences Technique du Management et de la Gestion, j'ai eu l'opportunité d'effectuer un service civique dans une école maternelle. Cette première expérience avec des enfants de trois à six ans m'a permis de me rendre compte du métier vers lequel je souhaite m'orienter : cela a été une révélation pour moi !
Après mon service civique, je n'avais pas envie de retourner en cours à plein temps, je sentais que j'avais besoin d'avoir une autre expérience professionnelle dans le milieu de la petite enfance : l'apprentissage a donc été une évidence. Je suis consciente que pour trouver un emploi avec l'obtention de mon diplôme, cela sera plus facile pour moi, ayant déjà deux expériences dans ce domaine.
Le CAP Accompagnant Educatif à la Petite Enfance me permet d'aller vers le métier que je souhaite exercer et les notions que j'apprends en cours sont directement mises en application en entreprise : je me sens prête à intégrer le monde du travail !
L’entrée au CFA, même si j’ai quitté l’école depuis quelque temps, s’est beaucoup mieux passée que ce que j’imaginais car j’ai toujours eu du mal avec l’école, mais là comme je fais ce que j’aime, les cours m’intéressent. Nous sommes bien accompagnés au CFA. Les temps de présence en entreprise permettent aussi de « souffler » un peu. En effet, je fais le CAP en 1 an, alors le rythme est intense et le contenu est dense : nous devons faire le programme de 2 ans en 1 an.
Au quotidien, je fais l’accueil des enfants et des parents le matin, je prends note des informations qu’ils me transmettent. Nous faisons des activités le matin. Ensuite, il faut gérer le repas du midi puis le temps de repos. Il y a des soins et des changes tout au long de la journée en fonction des besoins de chaque enfant. Le soir, il faut gérer l’accueil des parents et le départ des enfants.
Pour le moment, je rencontre des petites difficultés lorsqu’un enfant s’énerve ou s’il y a une blessure. Je sens vraiment que je fais partie de l’équipe de La Compagnie des P'tits Clous. Je me sens bien accompagnée par les professionnelles, je sais vers qui je peux me tourner en cas de besoin et ça c’est vraiment rassurant !
Je vois la complémentarité entre ce que j’apprends au CFA et les actions à mettre en place en entreprise, sauf que les bébés au CFA sont des poupons, cela change car ici, les bébés bougent !